À partir de 2025, un changement majeur affectera les conditions d’entrée au Royaume-Uni. Les touristes internationaux, y compris les citoyens européens et français, devront obtenir une autorisation de voyage électronique appelée ETA (Electronic Travel Authorisation). Cette nouvelle procédure vise à renforcer la sécurité aux frontières dans le cadre des réformes post-Brexit.
Le contexte du développement de l’ETA
Avec la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, le renforcement des contrôles migratoires est devenu une priorité pour le gouvernement britannique. Cette initiative s’inscrit dans un effort global visant non seulement à contrôler plus efficacement les flux migratoires mais aussi à moderniser les processus d’entrée sur le territoire.
L’introduction de l’ETA fait écho aux systèmes déjà en place dans d’autres pays comme les États-Unis (ESTA) et l’Australie. Ce visa numérique facilitera les déplacements tout en garantissant une meilleure gestion des informations voyageurs.
La procédure de demande d’ETA
Les voyageurs devront soumettre leur demande en ligne via une plateforme dédiée. Le processus requiert des informations personnelles, des détails concernant le passeport, ainsi qu’une photo conforme.
Une fois la demande complétée, il faudra attendre entre 48 et 72 heures pour recevoir une réponse. Si l’ETA est approuvée, celle-ci sera valable pendant deux ans ou jusqu’à l’expiration du passeport du titulaire, permettant plusieurs entrées au Royaume-Uni pour des séjours de courte durée allant jusqu’à six mois consécutifs.
Impacts économiques et touristiques
Bien que visant principalement à améliorer la sécurité, ce nouveau système suscite des inquiétudes parmi les acteurs du tourisme. Certains craignent que ces nouvelles démarches découragent les visiteurs potentiels, réduisant l’attractivité du pays.
Toutefois, la ministre de l’immigration et de la citoyenneté, Seema Malhotra, a souligné que cette mesure permettra de fluidifier les passages à la frontière grâce à sa numérisation, rendant ainsi les voyages moins contraignants une fois l’ETA obtenue.
Coût et validité de l’ETA
L’obtention de l’ETA ne sera pas gratuite. Chaque demande coûtera 10 livres, soit environ 12 euros. Ce montant reste relativement modeste comparé au coût des visas traditionnels, facilitant ainsi son adoption par un grand nombre de voyageurs.
Grâce à sa validité prolongée de deux ans, l’ETA offre une grande flexibilité, particulièrement bénéfique pour les personnes effectuant des voyages fréquents vers le Royaume-Uni.
Processus de mise en œuvre
Le déploiement de l’ETA se fera de manière progressive. À partir du 27 novembre 2024, les citoyens non-européens pourront commencer à soumettre leurs demandes. Pour les Européens, dont les Français, le formulaire sera accessible dès le 2 mars 2025, avec une entrée en vigueur obligatoire à partir du 5 mars.
Cette approche graduelle vise à garantir une transition sans heurts et à permettre aux autorités britanniques de tester et ajuster le dispositif avant sa généralisation complète.
Un modèle pour l’Union européenne ?
En parallèle, l’Union européenne prévoit également d’introduire un système similaire nommé ETIAS (European Travel Information and Authorization System) à l’horizon 2025. Tout comme pour l’ETA, cela nécessitera une demande préalable pour entrer dans les pays membres de l’espace Schengen.
Cette démarche de réciprocité vise à garantir une sécurité optimale des deux côtés de la Manche tout en harmonisant les procédures de voyage internationales.
- Soumission de la demande en ligne
- Délai de traitement entre 48 et 72 heures
- Coût de 10 livres (environ 12 euros)
- Validité de deux ans
- Possibilité de multiples entrées
Anticipations et préparation
Pour les futurs voyageurs, il est recommandé de bien anticiper ces nouveaux impératifs administratifs. Prévoir suffisamment de temps pour compléter la procédure de l’ETA permet d’éviter les désagréments et de garantir une expérience de voyage fluide.
Avec ce nouveau règlement, le Royaume-Uni espère trouver un équilibre entre sécurité renforcée et accueil touristique, tout en modernisant les procédures frontalières à l’ère numérique.